THE VACCINES – L’ASTROLABE – 11/10/24
Près d’une quinzaine d’année après leurs débuts tonitruants sur la scène indie rock anglaise, The Vaccines posaient leurs valises à l’Astrolabe.
Une bonne piqûre de rappel !
C’est un parfum britannique qui règne à l’Astrolabe en ce vendredi soir. On se croirait presque dans une salle londonienne, à en croire les quelques citoyens britanniques qui attendent fébrilement le groupe dans les premiers rangs.
La scène et les pieds de micros sont décorés d’œillets en tissu en référence à leur dernier album « pick up full of pink carnations », ce qui donne un petit côté kitch.
Sur l’intro « live and let die » des Wings, les cinq Vaccines fendent la pénombre et ouvrent leur concert pied au plancher avec « Love to walk away », « Wreckin’ bar » et « Post breakup sex ».
Le son est fort comme les anglais savent et aiment le faire. Les musiciens sont au diapason pour un set pro, sans fioriture qui se nourrit de leur dernier opus, mais également des deux premiers albums « What did you expect from the Vaccines » et « Come of age ».
Il est facile de distinguer les productions d’il y a dix ans par rapport à celle d’aujourd’hui car le groupe a évolué vers des compositions plus consensuelles.
Ce soir, le charismatique Justin Young s’est paré d’une voix forte et saturée. The Vaccines va à l’essentiel, emmené par une rythmique et des refrains imparables. Le nouveau guitariste Matt Hitt, aux allures de Brad Pitt, assure son rang en remplacement du guitariste historique Freddie Cowan qui a quitté le groupe l’année dernière.
Justin Young, charismatique et charmeur
On retrouve sur certains morceaux la fougue de leur début, quand on les comparait aux Ramones ou à The Jesus and Mary Chain.
Justin Young incarne ses chansons, tantôt seul ou avec sa guitare, tantôt charmeur ou ambianceur.
Les titres défilent sans que l’engouement du public ne faiblisse, toujours prêt à reprendre en chœur les titres emblématiques du groupe comme « teenage icon ». Entre deux morceaux, le front man dit tout le plaisir qu’il a eu à passer cette journée dans la cité johannique. Ce soir, le plaisir est donc partagé.
Evidemment, certains jugeront The Vaccines trop ceci ou pas assez cela, leur reprocheront d’avoir dévié de leur quête initiale ou d’avoir perdu leur âme d’antan. Mais surtout, ne boudons pas le plaisir d’avoir vu à Orléans l’un des groupes britanniques les plus importants et les plus adulés de sa génération. Franchement ? Vous vous attendiez à quoi avec les Vaccines ?