BODEGA – ASTROCLUB
Bodega s’est arrêté à l’Astroclub, retour sur un concert de ouf !
Ceux qui se sont aventurés ce dimanche 2 juin à 18h30 ne l’ont certainement pas regretté. De retour sur la scène de l’Astrolabe après un premier passage en 2019 aux côtés des Psychotic Monks, le quintet de Brooklyn Bodega clôturait dans l’Astroclub une mini tournée de 4 dates en France avec un line up renouvelé aux trois cinquièmes. Ils arrivent aussi avec un album tout frais à défendre intitulé « Our brand could be your life ». Un album particulier puisqu’il n’est ni plus ni moins qu’un reboot revisité, réarrangé et enrichi de quelques nouveaux titres d’un album sorti en 2015, un temps où le groupe s’appelait encore Bodega Bay.
C’est le trio de Brighton, Ciel, qui a l’honneur de chauffer la salle. CIEL c’est d’abord un projet solo de la chanteuse bassiste Michelle (prononcé Miciel par certains d’où le nom du groupe) Hindriks initié aux Pays-Bas et réactivé à Brighton avec le producteur Steven Ansell de Blood Red Shoes. Sur scène, le trio délivre un set énergique qui tranche avec la voix posée et douce de Michelle façon Dream Pop. Une belle découverte et une parfaite mise en bouche avant Bodega.
Les cinq New Yorkais ouvrent les hostilités avec ATM et Shiny en instaurant d’entrée un tempo effréné. Ben Hozie, coiffé d’un bonnet de trappeur reste dans l’ombre dans le coin gauche de la scène tandis que Nikkie Belfiglio prend toute la lumière vêtue d’une nuisette verte recouverte d’un t shirt filet noir. Elle aimante littéralement l’assistance matraquant sans cesse sa Charley. Nikkie suit comme son ombre le rythme soutenu insufflé par le batteur Adam Shumski qui joue debout avec un kit réduit à une caisse claire et deux tom. Elle accompagne chaque morceau de sa voix à la B52’s tout en nous gratifiant de danses sensuelles. Le bassiste Adam See est lui aussi aux taquets sur sa basse customisée avec un gros sticker rouge Free Palestine.
© Olivier Joriot © Laurent Egret
Bodega pioche allègrement dans ses quatre albums, sait maintenir la tension et dégager l’urgence de ses compositions. L’énergie musicale nous fait oublier les propos engagés du groupe sur les thèmes de la dépendance aux écrans et des dérives du consumérisme.
Dan Ryan a du mal à tenir en place. Dégingandé, expressif à souhait, arcbouté sur sa guitare, les jambes grandes écartés, il joue avec maestria, un jeu ample et précis. Les morceaux s’enchaînent sans fioritures jusqu’à ce petit break, où Nikki et Ben testent leur français, petit prélude avant de lancer Statuette on the console. La vague Bodega déferle sur le club entrainant tout le monde avec elle. L’acmé du set est atteint sur Tarkowski, en version XXL et ponctué d’un solo intense et hypnotique de Dan Ryan. Le groupe est ce soir en grande forme, heureux de jouer et en totale maîtrise de son art.
Les cinq new-yorkais invitent même sur scène les trois musiciens de Ciel pour reprendre « hanging on the telephone » de Blondie, histoire de fêter cette dernière date française et l’anniversaire de la frontwoman de Ciel. Warhol et City is taken clôtureront un set euphorisant qui n’est pas loin d’être le plus excitant de l’année !
© Laurent Egret
Line up
Nikkie Belfiglio chant- cymbales
Ben Hozie chant-guitare
Dan Ryan Guitare
Adam See basse
Adam Shumski batterie
Setlist
ATM
Shiny
Network
Comatose chameleon
Jack in Titanic
Memorize
Control
Gyrate
Guess What
How did this happen
Statuette on a console
Quantify
Territorial call of the female
Treasures of the ancient world
GND Deity
Bodega bait
Tarkovski
Webster hall
Doers
Cultural consumer III
1er Rappel (avec Ciel)
Hanging on the telephone (cover Blondie)
2ème rappel
Warhol
City is taken