ROPOPOROSE

Romain (batterie et tout un tas d’autres trucs) et Pauline (chant, guitares et tout un tas d’autres trucs aussi), les deux frangin-frangine qui se planquent derrière ce nom galipette continuent de faire comme si le monde entier ignorait leur existence. Ce qui n’est pas tout à fait faux non plus.

 

Leur mélange jubilatoire de kraut, d’indie-pop, de noise, de math-rock, de lo-fi et de bubblegum réussit toujours la prouesse de faire siffloter des morceaux pourtant parfois alambiqués, remplis de cassures et de contrepieds, comme si c’étaient des bluettes de britpop.

 

Tout paraît simple, évident, naturel. Alors que c’est souvent inventif, ambitieux, maîtrisé. Si dans un continuum espace temps alternatif, de jeunes futurs Blonde Redhead, Stereolab, The Pixies et The Moldy Peaches avaient décidé de jammer ensemble après l’école à la fin des 80s, en ayant une vision très nette de la musique du futur grâce aux cookies magiques du chevelu du trottoir d’en face, on n’est même pas sûr que le résultat eût été aussi classieux que ce que vient de pondre le duo. On voit désormais la vie en Ropoporose.