« Dark Undercoat » (2008), joué en boucle et serré près du cœur, dévoilait l’univers sensible et habité de la californienne Emily Jane White. Au fil de ces 11 dernières années, et à la faveur d’une discographie mêlant ballades à la beauté envoûtante, mélancolie ouatée et délicatesse irrésistible, la musicienne aura su durablement inscrire son nom sur la carte (exigeante) des meilleurs song-writers actuels.
Son nouvel opus est un parfait trésor de folk américain. Emily Jane White y brosse le portrait d’une société écartée de toutes considérations environnementales, et qui malgré les nombreuses alertes récentes (désordre climatologique, pollution…) reste aveugle au chaos que celle-ci engendre. Si les thèmes sont sombres, Emily Jane White n’aura sans doute jamais chanté avec autant de grâce et d’apaisement. Et à l’écoute de « Fire Day », « Drowned Day », « Surrender », nul doute que ce sixième album marquera une nouvelle étape dans sa jeune carrière.