On ne compte plus les projets de Matthieu Malon. Il y eut YØLE au début des années 90 à Orléans, puis Joe Shmo, groupe hyperactif qu’il mena avec LNA et qui révéla le songwriter. Pétri de pop anglaise et de rock américain, le duo ne chômera pas, puisqu’on compte plus de 115 titres enregistrés et diffusés.

L’année 2000 signera son entrée sur la scène française sous sa propre bannière : le label parisien Le Village Vert sortira Froids, son premier album en français. Mais titillé par le hip hop instrumental et l’électro, Matthieu fera de son autre projet Laudanum un territoire livré aux machines et à une certaine mélancolie. Quelques EPs et trois albums (system:on en 2002, your place & time will be mine en 2006 et decades en 2009) viendront garnir sa discographie.

Au milieu de tout ça, il enregistre Les Jours Sont Comptés, second opus dans la langue de Daniel Darc. Conçu en 2004, le disque se concrétisera dix ans plus tard grâce au fraternel label Monopsone. La structure mancelle sortira en parallèle Peut-être un jour, l’album post-rupture du chanteur (et le troisième dans sa langue maternelle). 2017 enfin sera l’année de Désamour, disque de la résilience, œuvre au noir et à l’os, sans doute la plus aboutie du musicien.

« Que pensez-vous de cela Monsieur Malon ? Quelqu’un a dit un jour :
Pour aller nulle part, que de sentiers parcourus.
Je vous donne un point de départ et je vous laisse décider de la destination… »


Court métrage, réalisation Vianney Lambert, une coproduction TGA, Cent Soleils, Bip TV, TV Tours, 27 minutes, 2018.