Indie Rock - Rock
PETER KERNEL + BINIDU
08.02.2019 - 20H30 - PETITE SALLE
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ABONNÉ : 5€ / PRÉVENTE : 8€ / SUR PLACE : 10€

PETER KERNEL (SUISSE / INDIE ROCK)


Aris Bassetti et Barbara Lehnhoff rythment depuis 2008 nos vies de disques et de shows pétris des contradictions qui pourrissent et magnifient nos existences. PETER KERNEL, il faut se rendre à l’évidence, est à l’image du duo qui l’a créé, avec toute la dualité mouvante qu’induit un projet artistique si étroitement lié à la vie partagée.

 

Parfois tendre, souvent dur, tempétueux ou caressant, le noiserock des Suisses est une perle de créativité avec des instruments pourtant très simples : basse-guitare-batterie-chant, le trio sur scène nous fait traverser des émotions qui vont de la rage aux larmes, de la tension à l’euphorie en passant par le rire. Un groupe complet, touchant  au plus profond, qui a livré avec « White Death, Black Heart » (2011) et « Thrill Addict » (2015) deux véritables bijoux de l’indierock des années 2010 de ce côté de l’Atlantique.

 

Toujours farouchement indépendants, maîtrisant la chaîne de leurs créations de l’enregistrement (ils ont leur propre studio) à la diffusion (ils ont leur propre label) et la mise en images (ils créent leurs vidéos et artworks), PETER KERNEL reviennent un nouvel album en trio, « The Size Of The Night », le 9 mars 2018 sur leur propre label On The Camper Records. Un nouvel album plus apaisé et introspectif que les précédents dans lequel le duo Barbara-Aris tente de s’accepter.

BINIDU (TOURS / INDIE MATH-ROCK)


Révélé en 2013 sur fond d’extrême positivisme avec « Yes !» (paru chez Kythibong), c’est l’air déboussolé que Binidu revient aujourd’hui avec « Nouvel Ancient ».  Contrairement à son prédécesseur, les chemins ici sont quasi toujours détournés, on y mêle constamment le chaud et le froid. Il y a une dimension apocalyptique dans cet affrontement, le calme n’est jamais apaisant, la solitude est trop bruyante et la complexité est trop évidente. Seul le discours est clair, directe comme pour être en rupture avec ce qu’il dénonce.

 

Le trio se tourne vers les musiques les plus aventureuses, free-rock, krautrock, musiques minimales, ambient, sans citations, sans ornements, en étant toujours au service de la chanson. Ce format désuet, tellement simple qu’il peut en devenir bête ou merveilleux comme ici où elle est malaxée telle de la pâte à modeler entre dissonance et lignes claires, étirées entre un synthé cold et des percussions vibrantes, et toujours incarnée par ce chant aérien, lui aussi régulièrement traficoté comme pour le vider de sa substance humaine.